Un groupe qui fabrique des visières de protection destinées aux hôpitaux avec des imprimantes 3D, manquera bientôt de matériel

Un groupe qui fabrique des visières de protection destinées aux hôpitaux avec des imprimantes 3D, manquera bientôt de matériel

Par Geneviève April

Le groupe Protection Collective vient de doubler ses livraisons de visières de protection vers des hôpitaux de Montréal, et pourrait augmenter sa production d’un autre 50%. Le matériel utilisé pour la confection est toutefois presque épuisé.

Protection Collective s’est formé spontanément, le 25 mars dernier, alors que des hackers, étudiants, professionnels de la santé  et propriétaires de petites entreprises de haute technologie ont joint leurs forces et se sont organisés afin de d’imprimer, ramasser, assembler, stériliser et distribuer des visières gratuites aux travailleurs de la santé qui sont aux premières lignes.

En moins de deux semaines, ils ont organisé le réseau, construit et distribué plus de 300 visières aux centres hospitaliers montréalais.

Jusqu’à la fin de semaine dernière, les capacités d’impression 3D, coupe au laser et assemblage étaient limitées à tout juste 100 unités par jour. Des bénévoles font des rondes afin de ramasser les pièces complétées, les livrer pour assemblage et ensuite les distribuer.

La salle blanche utilisée au départ par le groupe communautaire pour assembler l’équipement de protection limitait le nombre d’unités pouvant être livré chaque jour.

Protection Collective a augmenter sa production, le 4 avril, quand le fabricant de satellites MacDonald Dettwiler (MDA) a donné le feu vert au groupe d’utiliser leur vastes salles blanches situées à Montréal, afin d’assembler et stériliser les visières fabriquées.

« Nous fabriquons en ce moment 198 unités par jour, » rapporte Jordan Bowden, qui s’est joint le groupe lorsqu’il a entendu que ses compétences et son équipement de découpe au laser pouvait aider à sauver des vies. « Je crois que nous pourrions en faire 300 par jour, si nous avions le matériel nécessaire. Nous cherchons des solutions créatives ».

Le problème? Protection Collective pourrait manquer de matériel d’ici quelques jours. Ils ont besoin de filament d’acide polylactique (PLA) pour imprimer la portion bandeau et, plus important, de polyéthylène transparent (PETG) en feuille, qui sera coupé au laser et plié pour fabriquer la portion visière.

Les membres du collectifs, localisés en 24 endroits différents, utilisent 30 imprimantes 3D, ainsi que des fichiers de patrons standards en source ouverte pour imprimer les composantes. Ils utilisent de plus leurs propre voitures et essence pour ramasser les pièces chez les particuliers, les apporter chez MDA pour assemblage ainsi que pour la livraison aux hôpitaux.

« Tous les participants se sont joints à l’initiative grâce à des connaissances communes. Un peu plus de 50 personnes sont impliquées, mais le coeur de l’opération compte une équipe de 25 personnes », ajoute Bowden.

S’il réussissent à se procurer plus de matériel de base, Protection Collective souhaiterait  que plus de propriétaire opérateurs d’imprimantes 3D se joignent à eux dans leur effort de fabrication d’équipement de protection personnel. Ils demandent que ceux qui souhaitent aider communiquer avec eux par leur site internet ProtectionCollective.ca ou leur page Facebook Open Source COVID 19 Medical Supplies Montreal.

Jordan Bowden coupe et façonne le polyéthylène transparent en écrans faciaux.
Le matériel pour les fabriquer pourrait s’épuiser d”ici quelques jours.
Photo : Jordan Bowden/Protection Collective
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