Un programme pour les enfants de 6 à 12 ans s’avère être une première au Québec
Par Robert Frank
www.thesuburban.com
Michel Wilson croit qu’il est toujours préférable de prévenir un crime, plutôt que de faire face aux conséquences qui en découle.
Depuis la passation des pouvoirs de la police de Montréal à Pierrefonds, il y a trois ans et demi, le commandant du poste de quarter nº 3 a travaillé avec acharnement pour forger des partenariats communautaires avec les services sociaux et de santé afin d’étouffer les problèmes dans l’œuf.
Sa dernière initiative est l’implantation du programme SNAP qui a pour but d’enrayer la criminalité juvénile, avant qu’elle ne commence.
SNAP, qui signifie « STOP N’AGIS PAS », les enfants de 6 à 12 ans qui se conduisent mal. SNAP profite du fait que les enfants de cet âge sont plus faciles à influencer. On peut leurs apprendre à reconnaître et atténuer leurs impulsivité et les remettre sur la bonne voie, plutôt que d’attendre jusqu’à ce qu’ils deviennent des adolescents intraitables donc plus difficile à gérer.
Commandant Wilson a convoqué un sommet au poste de quartier nº 3, le 12 février, afin de réunir des représentants de la ville, des animateurs, des spécialistes des services sociaux et des policiers. Son objectif était de permettre aux participants de profiter de l’expérience du chef de projet SNAP, Mme Monique Verpoort.
Mme Verpoort, une Torontoise qui œuvre au sein du Child Development Institute, a expliqué comment le programme SNAP identifie les jeunes qui sont à risque, les protègent et les aident à devenir des adultes productifs.
« SNAP est utilisé sur 93 sites situés aux quatre coins du monde aussi éloigné que le Danemark », explique Mme Verpoort.
« C’est un programme bien fondé scientifiquement », elle a dit, pendant qu’elle partageait avec les participants une imagerie de cerveaux des jeunes qui étaient au programme SNAP. Ces images représentaient une activité améliorée dans le cortex préfrontal.
« Un Canadien sur cinq âgé de moins de 19 ans fait face à un problème de santé mentale soit la drogue, l’alcool, le suicide, le décrochage, l’isolement et le retrait », d’observer Mme Verpoort. « Parmi la population générale, le taux est d’environ 22 pourcent. Dans le système de protection de la justice, par contre, le taux de maladie mentale atteint près de 60 pour cent »!
La stratégie représente un changement radical dans l’approche du service de la police face à la prévention du crime.
Initiative policière saluée
« Il n’y a pas grand-chose en ce moment pour les jeunes de six ans », a reconnu le commandant Wilson, qui est la première personne à promouvoir l’introduction de SNAP au Québec. « Nous répondons mieux aux adultes, mais le travail parmi les jeunes est sans contredit le meilleur moyen à long terme pour atténuer la criminalité. »
L’agent de police, Khobee Gibson, a ajouté que le programme est nécessaire en tant qu’alternative à jeter les enfants dans le système de justice. Dans certaines parties de l’ouest de l’île, les écoles sont la principale source de demandes d’assistance policières.
« Si nous recevons un appel d’un directeur d’école, nous n’avons pas d’autre choix que d’y aller », a expliqué l’agent Gibson.
Suite au briefing, Mme Verpoort a procédé à trois jours de formation intensive pour les membres du Family Resource Center et du Projet communautaire de Pierrefonds.
Les deux organisations espèrent obtenir des fonds pour mettre en œuvre des programmes SNAP dans l’Ouest de l’île au cours des prochains mois.
« Le service de police de Montréal a donné la priorité à ces programmes », d’affirmer Carrie Goldberg, la directrice du Family Resource Center. « Ils ont conçu l’idée et ils ont su obtenir l’approbation pour le concept. Pour nous, la prochaine étape sera de mettre sur pied un projet pilote ».
« Le consensus est que la session de formation SNAP a été formidable », a affirmé la directrice Shirley Miller, du Projet communautaire de Pierrefonds. « Nous avons été impressionné par l’ensemble du programme ».
Si les projets pilotes SNAP sont couronnés d’autant de succès que les promoteurs le prévoient, il va progressivement être intégré aux autres quartiers de Montréal et ailleurs au Québec.
« À Montréal, nous avons besoin d’écoute et de sensibilité », de déclarer Jocelyne Lebrun du service des Gangs de rue de la ville de Montréal. « Nous devons travailler ensemble pour éliminer les problèmes de suivi. La prévention commence de cette façon ».
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