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Un résidant de l’Île-des-Sœurs jette la lumière sur la nature du cosmos

La lumière provenant du Big Bang qui atteignant la Terre révèle les constituants de l’univers

Par Robert Frank
www.thesuburban.com

Duncan Hanson, un résidant de l’Île-des-Sœurs, était le membre montréalais d’une équipe internationale qui a fait les manchettes, le 21 mars, lorsqu’elle dévoilait une nouvelle carte de l’univers. L’astrophysicien faisait partie du groupe qui a montré que le cosmos est né quelques 80 000 000 années plus tôt et se développe plus lentement que les scientifiques pensaient auparavant.

Le chercheur postdoctoral chez l’université McGill a utilisé les données recueillies par le satellite spatial Planck. L’énorme détecteur orbital de micro-ondes mesure la lumière qui fut émis lors du Big Bang primordial. Les théoriciens postulent qu’il s’agit du moment où l’univers a explosé à partir de la taille subatomique pour atteindre des proportions cosmiques à l’intérieur d’une infime fraction d’une seconde.

« La lumière est courbée par les corps massifs comme des étoiles, de la même façon que la gravité nous fait tomber vers le sol », a expliqué Hanson. Il a utilisé ces connaissances pour mesurer combien la gravité dévié la lumière du Big Bang au cours des 13 820 000 000 années qu’il a fallu pour faire le trajet à la Terre.

“Cela montre combien de la matière noire, de l’énergie noire et des baryons qu’il a rencontré sur le chemin », at-il dit. « Planck a confirmé une grande partie de ce que nous savions sur le cosmos et a aussi fait la lumière sur certaines anomalies étranges qui obligeront les théoriciens à repenser leur modèle de l’univers ».

« L’écart n’est pas énorme », a rassuré Hanson. « Il faudrait que ce soit un tableau convaincant pour remplacer les théories actuelles ».

Il a comparé la technique qu’il a utilisé à la l’image qu’on voit réfléchi dans une fontaine.

« Les ondulations à la surface de l’eau déforment les tuiles que vous voyez sur le fond. Si vous savez déjà ce que la tuile ressemble, cela vous laisse déduire beaucoup de choses sur ce qui lui ont déformés ».

Étant donné que les scientifiques ne peuvent pas observer directement de la matière noire et de l’énergie sombre, c’est grâce à l’effet de lentille qu’ils puissent dire combien il est là. Selon Hanson, lors de sa voyage pendant des siècles pour traverser l’univers connu, la lumière que nous voyons aujourd’hui n’a été dévié qu’une soixantaine d’un degré.

« On parle d’environ un dixième de la largeur de la lune », at-il observé.

Ces données lui ont néanmoins permis de profiter d’un logiciel subventionné par l’Agence spatiale canadienne pour calculer la masse que des photons ont encouru au cours de leur voyage.

Il a conclu par conséquent que l’univers observable contient un peu plus de baryons (4,9%) et la matière noire (26,8%) que prévu — et moins d’énergie sombre (68,3%).

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